2011 démarre sur les chapeaux de roue. Dans la foulée des hausses de l’année dernière, les cours des matières premières retrouvent, voire dépassent, les records enregistrés en 2007. Un renversement de tendance qui fait conclure à une forte explosion du revenu des agriculteurs dans les publications de fin d’année.
Toutefois, n’oublions pas que cette campagne faste succède à une année 2009 catastrophique. Autrement dit, si l’on remonte sur cinq ans, le revenu des agriculteurs accuse en réalité une baisse de 15%. Nous sommes dans l’illustration parfaite de l’hyper volatilité, avec ses effets yoyo pervers.
2011 s’annonce comme 2007, des cours hauts sur la durée avec leur cortège de catastrophes annoncées : famine, réduction de l’accès à l’alimentation à un large pan de la population mondiale.
Les prix hauts comme les prix bas démontrent qu’il est impératif d’instaurer la régulation. D’autant que des prix record ne font pas nécessairement le bonheur de tout le monde. Certes, les céréaliers sont satisfaits mais quid des éleveurs et des populations les plus fragiles ?
Le G20, qui devrait se tenir en juin, pourrait être l’occasion de concrétiser un peu cette démarche. Nicolas Sarkozy l’a, en tous les cas, inscrit à l’ordre du jour. La PAC sera également décisive. Alors que le premier semestre va être consacré aux discussions sur sa refonte, celles-ci seront suivies de propositions législatives. La nouvelle Politique Agricole Commune qui se dessine devra être exemplaire à cet égard et s’inscrire dans un véritable mouvement de régulation.
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