Christian PEES

Europe-Usa: vers un grand marché transatlantique ?

Y aura t’il un jour une zone de libre échange entre l’Europe et l’Amérique du nord ?. Je l’espère, des négociations ont démarré  et pourraient durer jusqu’en 2015.

Pour les promoteurs de cette zone, il s’agit de stimuler les deux économies. Sans restriction de droits de douane, ni de quotas ni de subvention le libre échange peut être générateur de richesse.  Sur le papier cette zone de libre échange n’est pas incohérente.

 L’union européenne et les Usa représentent 47 % de la production des richesses mondiales et 30 % du commerce mondial. Cela permettrait de créer une zone occidentale destinée à faire contrepoids à l’Asie.

Mais pour que cet accord soit un succès, il faut une Europe forte qui parle d’une seule voix. Une Europe qui organise un marché européen cohérent avec des règles communes, des fiscalités identiques, un droit du travail qui ne crée pas de distorsions de concurrence pour devenir un acteur économique encore plus fort. Il ne faut pas oublier que dans ces négociations, il y aura d’un côté un état fédéral, les USA et de l’autre 27 pays, qui ont des visions et des intérêts différents. Cet accord qui devrait être porteur d’espoir est aussi un motif d’inquiétude pour l’agriculture notamment.  

« Aboutir à un accord équilibré qui renforce notre agriculture » 

Le modèle agricole américain et les normes sanitaires ne sont pas les mêmes. Conditionnalité, bien-être animal, refus des biotechnologies… en Europe les normes se multiplient donnant à nos concurrents autant de facteurs de compétitivité et créant autant de distorsions de concurrence.

Le consommateur Européen ne veut pas du modèle américain, on doit l’entendre et l’accepter, mais dans le même temps l’Europe doit imposer ces restrictions aux produits que nous importons. Nous refusons le bénéfice des biotechnologies et pourtant nous importons massivement du Soja OGM. Les négociateurs de l’Union Européenne doivent prendre conscience de l’importance de l’enjeu stratégique alimentaire.

C’est tout l’enjeu de ces discussions : Aboutir à un accord équilibré qui renforce notre agriculture. Face aux défis et aux incertitudes, il est indispensable que les réponses s’inscrivent dans la durée et donnent  de la visibilité à l’agriculture européenne.

Scandale de la viande: ne pas confondre vitesse et précipitation

Le  salon de l’agriculture de Paris a refermé ses portes. Une cinquantième édition marquée par la crise de confiance autour de la viande. Profitant de la forte exposition médiatique, la grande distribution et certaines marques ont pris les devants. Dorénavant, il n’y aura que de la viande bovine française dans les plats cuisinés. L’annonce ne peut que réjouir, cela va donner un coup de pouce à l’élevage bovin français qui est en difficulté. Mais cela est-il possible, dans quel délai, pour quel prix, pourquoi n’était-ce pas déjà le cas ? Peu ou pas de réponse de ces mêmes distributeurs.

Le Président de l’inter profession bétail et viande déclarait récemment dans une interview à l’Usine Nouvelle qu’actuellement seul la moitié des plats cuisinés étaient confectionnés avec de la viande bovine française. Le reste est importé, en majorité d’Allemagne, de Hollande d’Irlande et d’Italie. Pour le Président de l’interbev, la filière française peut fournir sans aucun problème. Mais dans le même temps, il prévient qu’il y aura une augmentation du prix.

Qui va supporter cette augmentation, le consommateur, le distributeur, l’industriel ?.

Les responsables de la grande distribution ont prévenu,  ils se lancent dans une guerre aux prix bas, le consommateur voit son pouvoir d’achat baisser, reste l’industriel qui subit lui aussi les effets de la crise.

Pour un renforcement de la traçabilité dans les plats cuisinés

Mais cette volonté du made in France me pose en tant qu’européen convaincu un problème.

Cette crise n’est pas une crise sanitaire, la viande bovine des pays Européens répond aux mêmes critères que la viande Française, elle n'est ni moins mauvaise ni moins bonne. Nous ne consommons pas les mêmes morceaux suivant les pays. C’est pour cela que nous exportons autant de viande bovine que nous en importons.

Comment vont réagir nos partenaires Européens quand on va leur expliquer que l’on n’importe plus leur viande bovine ?. Vont-ils continuer à acheter nos produits ? Que fait-on de la libre circulation des marchandises qui est en vigueur en Europe ?

Je crains qu’en agissant de la sorte, on fasse beaucoup de communication et que très rapidement des fraudes voient à nouveau le jour. Les pays Européens ne doivent-ils pas au contraire se mettre d’accord pour renforcer la traçabilité de la viande dans les plats cuisinés ?

Les états ne doivent-ils pas renforcer les contrôles et leur lutte contre des pratiques frauduleuses ?

Ne faut-il pas non plus accepter que la course aux prix bas puisse amener à certaines dérives ?

 Il est urgent de revoir les relations entre la grande distribution et les producteurs.

En tant que vice Président de Coop de France, je crois qu’il est nécessaire que la future loi « consommation » qui sera discutée au parlement en juin permette de réaffirmer le principe d’une vraie négociation entre des producteurs et des distributeurs.

Il faut que la loi de modernisation de l’économie soit appliquée et respectée. La négociation commerciale entre producteurs et distributeurs doit être rééquilibrée.

Sinon, à terme ce sont des filières entières et des fleurons de l’agroalimentaire qui pourraient disparaitre. La casse a déjà commencé

 

 

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Scandale De La Viande De Cheval: Ne Nous Trompons Pas De Débat !

Scandale de la viande de cheval: Ne nous trompons pas de débat !

Horsegate, scandale de la viande de cheval, depuis trois semaines, la presse relate les dessous d’une affaire que je qualifierai de grosse escroquerie ou de tromperie sur la marchandise. A l’heure où j’écris ces lignes, il n’y a pas d’intoxication ou de scandale sanitaire. Une chose est sure, la confiance du consommateur a été sérieusement mise à mal, il faut vite retrouver celle-ci et sanctionner ce qui ont triché.

Mais depuis le début de cette crise, on remet en cause la traçabilité de la viande. Je m’inscris en faux.  En quarante huit heures, les autorités françaises ont retrouvé l’origine d’une viande qui est partie de Roumanie en transitant par l’Aude puis le Luxembourg. Sans la traçabilité, une telle opération aurait pris plusieurs jours voire plusieurs semaines. Les entreprises réalisent en continu, un grand nombre de contrôles afin d’assurer la sécurité sanitaire des produits. Le seul moyen d’éviter qu’une telle affaire ne se reproduise est de renforcer les contrôles et d’augmenter les plans de surveillance des autorités.

Halte aux idées simplistes

Depuis le début de cette affaire, on entend qu’avec des circuits beaucoup plus courts nous aurions pu éviter une telle tromperie. C’est une approche bien simpliste. Que reprochons-nous aux Roumains qui ont fourni la viande de cheval ?

Rien, les Roumains ont des installations aussi modernes que les nôtres, ils répondent aux mêmes exigences européennes que les abattoirs Français.

Attention aux amalgames et gare à ceux qui saisissent l’occasion par pur opportunisme. Cette affaire de tromperie est devenue depuis le procès de la malbouffe et de l’industrie agro alimentaire qui ferait n’importe quoi et qui ne respecterait aucune règle. Ne nous trompons pas de débat. Oui, il faut bâtir une chaine d’approvisionnement encore plus transparente et contrôlable, mais ne jetons pas aux orties tout ce qui a été fait. Ne détruisons pas les efforts faits par une profession, il y a ici, comme ailleurs des escrocs, des profiteurs. Faut-il pour autant faire le procès de tout un secteur d’activité ?

Accord budgétaire européen : A-t-on vraiment évité le pire ?

Je suis en colère.

Les 27 pays qui constituent l’Europe ont trouvé un accord pour le budget 2014 – 2020 et visiblement tout le monde est satisfait. Moi, Je ne le suis pas. C’est la première fois depuis la création de l’Europe qu’un budget est en baisse. Je suis en colère, contre les dirigeants Européens qui sont tous satisfaits, contre les médias qui nous disent qu’il s’agit d’un bon accord.

Comment peut-on parler d’un bon accord alors que le budget passe de 994 milliards à 960 milliards? Que les dépenses effectives seront en fait de 908 milliards d’euros pour les 7 ans à venir. Quant à la Pac, La Politique Agricole Commune, le Président de la République et son Ministre de l’agriculture prétendent avoir préservé le budget de la pac.  Pour les sept prochaines années, il passera de 421 milliards à 373 milliards soit une baisse de 47 milliards d’euros. Est-ce comme cela que l’on préserve l’Europe?

A l’issue de ces discussions budgétaires, tous les responsables politiques sont satisfaits, David Cameron et Angela Merkel ont obtenu une baisse des dépenses et Francois Hollande annonce qu’il a sauvé la PAC.

Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent

Il y a tout juste un an, le candidat Hollande nous promettait pourtant, je le cite « un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance", il annonçait, « qu’il défendrait un budget européen ambitieux pour l’avenir de l’agriculture, un budget au service des grands projets d’avenir ».

Visiblement, personne ne se souvient plus de ses promesses.

Le budget doit maintenant être voté par le parlement. Les principaux groupes politiques ont annoncé qu’ils refuseraient d’accepter en l’état ce budget. Je crois qu’ils ont raison. En cette période de crise nous devons au contraire avoir une ambition forte pour l’Europe.

 

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Marc Lynas : Le mea culpa d’un anti-OGM

On l’a surnommé le José Bové anglais. Pendant des années, il a fauché des champs d’OGM, s’est opposé aux organismes génétiquement modifié et voici qu’au début de l’année Marc Lynas a fait son autocritique et son mea culpa : « Mes croyances les plus profondes sur les OGM se sont avérées des légendes urbaines (…) Je croyais qu’elles augmenteraient l'utilisation de produits chimiques (…) qu’elles ne profiteraient qu’aux grandes entreprises (…) que la technologie Terminator volerait les agriculteurs (…) rien de cela n’est arrivé. Critiquer les OGM, c'est être aussi anti-science que contester la réalité du changement climatique ».

Avant Mark Lynas, il y avait eu en France le journaliste Jean-Claude Jaillette. Chef de service à Libération en 1996, il avait titré « Alerte au soja fou ».Treize ans plus tard il écrivait « Sauvez les OGM ».

« Nous risquons de perdre nos compétences »

Ces 2 exemples montrent combien l’idéologie peut prendre le dessus sur la science. Comment sans aucune preuve ni élément tangible peut-on se forger une opinion ?

A force d’étudier les OGM, ces 2 anti ont donc changé d’avis. Entre temps, nous avons perdu des dizaines d’années. Récemment le patron de l’INRA reconnaissait qu’il y avait en France une érosion des compétences liées aux technologies et aux améliorations des OGM. Nous perdons un savoir faire au profit d’autres pays comme les Usa, la Chine ou le Brésil. Pendant ce temps à Bruxelles, le système communautaire d’autorisation des OGM est dans une impasse. Des pays comme la France prennent des clauses de sauvegarde qui n’ont pas de fondements scientifiques. Mais l’Europe ne sanctionne pas et nous sommes dans une impasse.

Ne faudrait-il pas rouvrir le débat, sans passion, en se basant sur des faits et en étudiant l’intérêt que pourrait apporter ces organismes ?

Bien être animal : Sommes-nous des tortionnaires ?

Comment continuer à se nourrir tout en respectant le bien être animal ? Le débat n’est pas nouveau, au 17^ème siècle Descartes estimait que l’animal était dénué de toute sensibilité, un siècle plus tard, Rousseau pensait le contraire. A moins de tous devenirs végétariens, ce dilemme se pose au quotidien. Si nous mangeons des animaux, il nous a fallu les tuer auparavant. Les associations qui s’opposent au gavage des canards, font croire que les éleveurs et les transformateurs ne se préoccupent pas du bien être de leurs animaux. Ces associations font « parler » les canards.  Pour que le message soit plus fort, nous comparons  les canards et les hommes. 

Reproduire un phénomène naturel

Savez-vous pourquoi et comment est né le foie gras ? Par l’observation d’un phénomène naturel. Il y a plus de 4000 ans, les Égyptiens avaient observé que les canards, avant leur migration, se gavaient de figues. Ces oiseaux ont une capacité à ingurgiter de fortes quantités d’aliments, c’est physiologique. Les éleveurs reproduisent alors ce phénomène.

Les canards demeurent une grande partie de leur vie à l’air libre et mangent du maïs. Soucieux du bien être animal et dans le respect de la réglementation, la filière investit dans des cages collectives permettant aux canards de mieux se mouvoir pendant la période du gavage. Les éleveurs ne sont pas des tortionnaires, leur intérêt n’est pas de maltraiter leurs animaux mais au contraire de les élever dans de bonnes conditions afin de mieux les vendre.

Ce qui n’est pas rentable n’est à terme pas durable.

Que faut-il attendre de 2013 ?

Comment aborder la profonde mutation qui attend le monde agricole ? Quel choix devra faire l’industrie agroalimentaire pour rester compétitive ? Le budget de la future Politique Agricole Commune verra la fin d’un cycle.

Les difficultés financières des Etats accélèrent le mouvement et il faudra partager moins d’argent avec plus de pays. Un avenir qui peut paraître sombre et qui ne sera pas facile. Pourtant, je reste persuadé que le monde agricole a un bel avenir devant lui.

Mieux comprendre le consommateur

Nous devrons en premier lieu comprendre davantage le consommateur, le marché ses besoins, ses attentes. A terme, nous devrons particulièrement l’associer dans la création de nos produits. A quoi bon améliorer les produits s’ils ne se vendent pas. Pour répondre au mieux aux souhaits du consommateur nous devrons avoir une vision qui s’inscrive dans la durée.

Pour cela, nous devrons accroître notre performance, consolider notre compétitivité. Nous devrons produire encore plus et mieux. La technologie peut nous le permettre à condition que l’on ne freine pas la recherche. Oui, a l’agro écologie mais a condition qu’elle soit viable économiquement et non pas une « couillonade » qui n’aurait que pour objectif de satisfaire l’opinion publique. Nos démarches de qualité doivent répondre à ces besoins.

Pour que ce cercle vertueux existe, il faut octroyer de la visibilité aux agriculteurs, garantir une stabilité des prix. Comment bâtir une stratégie sur plusieurs années quand les prix peuvent varier du simple au double. Si nous devons faire des choix, il vaut mieux investir l’argent de la Pac dans la régulation des prix.

L’agro écologie peut-elle tout régler ?

Connaissez-vous l’agro écologie ? C’est le concept dont s’est emparé le Ministre de l’agriculture. II s’agit, je cite le ministre, « de corriger ce qui a été négatif dans le passé pour inventer quelque chose de nouveau ». Pour appuyer l’agro écologie, le Ministre a organisé la journée « produisons autrement ». L’idée est séduisante, comment ne pas être d’accord.

Chez Euralis, nous nous sommes engagés dans le plan ÉCOPHYTO, nous avons des fermes de références. Nous avons signé des conventions avec l’agence de l’eau pour protéger les captages, développons des cultures qui utilisent peu d’eau comme le chanvre. Le monde agricole n’a pas attendu la journée « produire autrement » pour inventer quelque chose de nouveau.

Produire mieux mais davantage

Mais, il y aussi une autre réalité qui semble avoir été oublié par le Ministre.

La population mondiale ne cesse d’augmenter. La demande mondiale en nourriture devrait augmenter de plus de 35 % d'ici à 2030. Oui, il faut produire mieux, mais il faut produire davantage. Si l’on veut produire avec moins d’herbicides ou d’insecticides, ne doit on pas encourager la recherche dans les biotechnologies?

Ne doit-on pas chercher des variétés qui pourraient s’adapter au changement climatique, au manque d’eau ?

Visiblement pour le Ministre c’est non. Pire pour s’opposer aux OGM, il stigmatise le maïs. Oubliant surement qu’il n’y a aucun maïs OGM en France, que cette plante n’a pas besoin de fongicides, utilise peu d’insecticides et utilise deux fois moins d’herbicides que d’autres plantes. Ça, le Ministre l’a oublié, cette plante a au contraire de nombreuses vertus, elle peut nourrir les hommes, les animaux. Oui à l’agro écologie, mais n’insultons pas l’avenir. La science et le progrès doivent être des alliés et non des ennemis pour les défis du futur.

Les coopératives peuvent elles aider à lutter contre la faim ?

Drôle de paradoxe, en 12 ans la production agricole a fait un bon phénoménal dans le monde : + 50 % en Amérique Latine, + 70 % au Brésil, + 40 % en Afrique Subsaharienne.

Seul problème, cette augmentation se fait au détriment des petits producteurs. Les terres ont été achetées par des fonds privés, financiers, plus pour spéculer que pour développer les économies locales. Il ne s’agit donc pas ici d’opposer les petits aux gros. On peut très bien mettre en place un modèle d’agriculture mixte.

S’unir pour se développer

Mais si l’on veut développer cette agriculture, il faut que les agriculteurs se regroupent sur un même territoire. Le modèle d’entreprise coopérative trouve ici tout son sens.  Ces pays ont des zones fertiles, à gros potentiel. Encore faut-il que les agriculteurs s’organisent, créent des lieux de stockage, mettent en place un transport d’animaux efficaces…

En se structurant, ils pourront ajouter de la valeur à leur production et mieux accéder aux marchés. Nous devons les aider dans cette démarche, les former.

Mais attention, sans mécanisme public de régulation des marchés agricoles, les meilleures coopératives ne pourront pas faire grand chose contre la spéculation.

Mon projet pour la COGECA

Me voici Président de la COGECA, La Confédération Générale des Coopératives Agricoles. Durant 3 ans mon objectif sera simple : promouvoir le modèle d’entreprise coopérative. Dans une période où notre système économique se heurte à ses excès, je crois que ce modèle mérite d’être mis en avant.

Je parle d’entreprise coopérative car je pense qu’il ne faut pas opposer l’entreprise et la coopérative. La COGECA fédère 38 000 coopératives qui emploient 600 000 salariés. Nous avons la même ambition, créer de la richesse, satisfaire nos adhérents, nos clients, nos collaborateurs. A quoi servirait une coopérative, si les produits et les services qu’elle propose n’étaient pas performants.

 « L’adhérent doit être au centre des décisions »

Mais dans une coopérative ce sont des agriculteurs qui sont membres du Conseil d’Administration.  La finalité n’est pas de chercher le profit immédiat mais au contraire de construire et d’investir dans la durée.  En définitive, ces valeurs sont d’une grande modernité.

Je crois qu’il ne faut jamais oublier l’objet même de la création des coopératives. L’adhérent doit être au centre de toutes les actions. L’objectif n’est pas de savoir ce que nous pouvons lui vendre, c’est de comprendre quels sont ses besoins et ce que nous pouvons lui proposer.