Y aura t’il un jour une zone de libre échange entre l’Europe et l’Amérique du nord ?. Je l’espère, des négociations ont démarré et pourraient durer jusqu’en 2015.
Pour les promoteurs de cette zone, il s’agit de stimuler les deux économies. Sans restriction de droits de douane, ni de quotas ni de subvention le libre échange peut être générateur de richesse. Sur le papier cette zone de libre échange n’est pas incohérente.
L’union européenne et les Usa représentent 47 % de la production des richesses mondiales et 30 % du commerce mondial. Cela permettrait de créer une zone occidentale destinée à faire contrepoids à l’Asie.
Mais pour que cet accord soit un succès, il faut une Europe forte qui parle d’une seule voix. Une Europe qui organise un marché européen cohérent avec des règles communes, des fiscalités identiques, un droit du travail qui ne crée pas de distorsions de concurrence pour devenir un acteur économique encore plus fort. Il ne faut pas oublier que dans ces négociations, il y aura d’un côté un état fédéral, les USA et de l’autre 27 pays, qui ont des visions et des intérêts différents. Cet accord qui devrait être porteur d’espoir est aussi un motif d’inquiétude pour l’agriculture notamment.
« Aboutir à un accord équilibré qui renforce notre agriculture »
Le modèle agricole américain et les normes sanitaires ne sont pas les mêmes. Conditionnalité, bien-être animal, refus des biotechnologies… en Europe les normes se multiplient donnant à nos concurrents autant de facteurs de compétitivité et créant autant de distorsions de concurrence.
Le consommateur Européen ne veut pas du modèle américain, on doit l’entendre et l’accepter, mais dans le même temps l’Europe doit imposer ces restrictions aux produits que nous importons. Nous refusons le bénéfice des biotechnologies et pourtant nous importons massivement du Soja OGM. Les négociateurs de l’Union Européenne doivent prendre conscience de l’importance de l’enjeu stratégique alimentaire.
C’est tout l’enjeu de ces discussions : Aboutir à un accord équilibré qui renforce notre agriculture. Face aux défis et aux incertitudes, il est indispensable que les réponses s’inscrivent dans la durée et donnent de la visibilité à l’agriculture européenne.
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